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enseignement supérieur
20 mai 2012

analyse de la phrase

Analyse de la phrase

L'analyse de la phrase consiste à déterminer les éléments composant la phrase, et les relations qu'entretiennent ces éléments.

La première analyse fera apparaître les parties de la phrase possédant un verbe à une forme personnelle, ce sont les propositions. Une phrase contient autant de propositions que de verbes à une forme personnelle.

SOUVENEZ-VOUS CEPENDANT : l'infinitif et le participe, lorsqu'ils ont un sujet propre peuvent être les noyaux d'une proposition (voir infinitives, participiales). Certains verbes sont régulièrement sous-entendus voir elliptiques.

Il faut ensuite repérer la proposition principale. Son verbe est la base de la phrase, le sens l'indique presque immédiatement lorsque les propositions se suivent (Je partirai quand tu reviendras... lorsque nous aurons fini, demain à l'aube, etc. Je partirai est toujours la principale).

L'affaire devient plus délicate lorsque les propositions sont imbriquées. Il faut alors procéder par élimination et écarter selon le sens, d'abord, les propositions décrivant des circonstances (quand, lorsque, où, bientôt, etc.), selon la fonction ensuite les propositions grammaticalement subordonnées (déterminative d'un nom, complément d'un verbe, etc.). Souvenez-vous, en tout cas, qu'une principale ne peut commencer ni par une conjonction de subordination, ni par un pronom relatif.

Cette principale, si elle n'est pas seule (Je partirai), entretient avec les autres propositions des relations particulières : les autres propositions peuvent aussi être des principales Pierres rit et Jean pleure. L'hiver arrive, les hirondelles s'en vont), elles sont alors coordonnées (voir coordination) ou juxtaposées (voir juxtaposition). Mais la plupart du temps, la principale a sous sa dépendance une autre ou d'autres propositions, celles-ci sont dites des subordonnées (Les hirondelles s'en vont lorsque l'hiver arrive).

Les relations qui unissent une subordonnée à une principale sont de même nature que les relations qui unissent les mots dans la phrase simple (sujet, attribut, complément, etc.). On aura donc ainsi des subordonnées sujet répondant aux questions "qui est-ce qui?, qu'est-ce qui?", des subordonnées complément d'objet direct répondant aux questions "qui? quoi?, etc. Voir fonctions de la subordonnée.

Notez : une proposition peut être subordonnée par rapport à une première proposition et principale par rapport à une troisième (Mon voisin dit que l'on travaille mieux quand on est bien payé).

Cette première analyse réalise la distinction des propositions, on la nomme aussi analyse logique. Une seconde étape décrira, mot par mot, la nature, la forme, la fonction de chaque mot à l'intérieur de chaque proposition, on appelle cette partie l'analyse grammaticale. Voir Analyse de l'article, Analyse de l'adjectif, Analyse du pronom, Analyse du verbe, Analyse de préposition, Analyse de la conjonction, Analyse de l'adverbe.

Verbes pronominaux

Les verbes pronominaux sont ceux qui sont accompagnés d'un pronom reprenant le sujet (Je me lave. Tu te dépêches. Il se regarde. Nous nous regardons. Vous vous levez). Le pronom qui reprend le sujet est dit pronom conjoint.

Un verbe d'action peut se présenter sous trois aspects, trois voix : voix active (le sujet fait l'action, voix passive (le sujet subit l'action), voix pronominale dite voix moyenne (pronom reprenant le sujet).

De très nombreux verbes peuvent exister aux trois voix (Je regarde, je suis regardé, je me regarde). Certains n'existent qu'à la voix passive, certains, enfin, n'existent qu'à la voix pronominale (se souvenir, se repentir, etc.), ce sont les verbes essentiellement pronominaux.

Le pronom conjoint qui reprend le sujet est tantôt analysable, tantôt vague et sans fonction précise. Parmi les pronominaux à pronom conjoint analysable on distingue les réfléchis et les réciproques. Lorsque le pronom conjoint est vague et inanalysable on distingue les passifs et les subjectifs.

1. les réfléchis indiquent que le sujet (ou les sujets) exerce une action sur lui-même (Il se lave. Il se rase. Il se regarde. Elle se parle, etc.). Le pronom conjoint peut alors être COD ou COI (COD = Il se lave. COI = Elle se parle).

2. les réciproques indiquent que les sujets (collectif ou pluriel) exercent une action l'un sur l'autre (ou les uns sur les autres) et réciproquement (Ils s'appellent. Ils se cherchent. Vous vous parliez. Ils se regardent. etc.).

3. les passifs indiquent que le sujet subit l'action mais que l'être ou la chose qui accomplit cette action (l'agent) n'est pas nommé (La ville se voit de loin. Il s'appelle Pierre. L'or s'achète cher, etc.).

4. les subjectifs : le pronom est un élément totalement incorporé au verbe. Il s'agit surtout de verbes qui n'existent qu'à la forme pronominale (s'accouder, s'écrouler, se méfier, s'exclamer, s'écrier, etc.). Ces verbes sont dits essentiellement pronominaux. On trouve aussi dans cette catégorie, des verbes existant à la voix active mais avec une signification différente (S'apercevoir = se rendre compte, apercevoir = voir. S'oublier = ne plus penser à soi, oublier = omettre).

Un verbe peut avoir les quatre nuances : réfléchi (Il s'aperçoit dans la glace), réciproque (Ils s'aperçoivent sur la place), passif (La ville s'aperçoit de loin), subjectif (Il s'aperçoit de son erreur).

Les nuances des verbes pronominaux sont importantes pour l'accord des participes passés (voir participe passé des verbes pronominaux).

Voix active et voix passive

On appelle "voix" les formes que prend le verbe pour exprimer le rôle du sujet dans l'action. On distingue traditionnellement la voix passive et la voix active. (Certains grammairiens considèrent le verbe pronominal comme une voix moyenne, d'autres le considèrent comme un cas particulier de la voix active). Voir pronominal.

Dans la voix active, le sujet fait l'action (Pierre mange du pain). Dans la voix passive, le sujet subit l'action (Le pain est mangé par Pierre).

La voix passive et la voix active représentent donc des types de constructions. On peut, lorsque le verbe est transitif direct, exprimer les mêmes idées en utilisant l'une ou l'autre voix.

Le maçon construit la maison.
La maison est construite par le maçon.

Comme on le remarque, les mêmes mots dans la phrase n'ont pas les mêmes fonctions. Le groupe nominal "le maçon", sujet dans la voix active, est devenu complément d'agent dans la voix passive. Le groupe "la maison", COD dans la voix active, est maintenant sujet. Le verbe aussi a changé de forme, il est maintenant à une forme composée.

La transformation passive peut servir (la plupart du temps mais, hélas, pas toujours) à définir si un verbe est transitif direct. Seuls les verbes transitifs directs acceptent la transformation passive (exceptions : obéir, désobéir, pardonner). Elle permet parfois de trouver le complément d'objet direct. Le complément d'objet direct du verbe actif devient le sujet du verbe passif. .

Verbes transitifs et intransitifs

Le verbe est certainement le mot le plus important de la phrase et il fait l'objet de nombreuses descriptions (voir description du verbe). La première consiste à savoir s'il s'agit d'un verbe d'action ou d'état. Le verbe exprime, en effet, essentiellement, une action faite ou subie par le sujet - ce sont les verbes d'action (Le feu brûle. Pierre chante, etc.), ou un état du sujet - ce sont les verbes d'état (Le feu est mort. Pierre semble malade).

Les verbes d'action peuvent se présenter sous trois aspects : voix active si c'est le sujet qui fait l'action (Le feu brûle. Pierre chante.), voix passive si le sujet subit l'action (Le bois est brûlé. La chanson est chantée.), voix pronominale lorsque le sujet est repris par un pronom personnel complément (Je me suis brûlé. Le feu s'est éteint).

Après avoir défini la voix du verbe il faut préciser son sens. Un verbe actif peut être transitif ou intransitif (la voix pronominale donne lieu à d'autres nuances. Voir pronominal. La voix passive ne donne pas lieu à cette distinction).

Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet (Il mange une pomme. Il boit du vin. Il parle de son enfance).

Un verbe intransitif est un verbe qui n'est pas accompagné d'un complément d'objet(Il mange. Il boit. Il partira à l'aube. Il mangera bientôt).

Parmi les verbes transitifs certains sont accompagnés d'un complément d'objet direct (construit, directement sans préposition) ils sont, alors, dits transitifs directs, d'autres sont accompagnés d'un complément d'objet indirect (construit indirectement, à l'aide d'une préposition) et ils sont dits transitifs indirects. (Comparez : Il évoque son enfance = transitif direct. Il se souvient de son enfance = transitif indirect.)

La plus grande partie des verbes actifs sont tantôt transitifs (directs ou indirects) tantôt intransitifs - c'est-à-dire qu'ils peuvent être construits avec ou sans complément. Mais quelques-uns sont transitifs ou intransitifs de nature, essentiellement, c'est-à-dire qu'ils exigent ou ne peuvent pas être construits avec un complément

Suivant le verbe utilisé le complément d'objet sera donc obligatoire, interdit ou facultatif.

Transitif direct

Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet (Il mange une pomme. Il boit du vin). Lorsque ce complément est construit directement (sans préposition) il est dit complément d'objet direct et le verbe transitif direct. Comparez : Il mange une pomme, transitif direct et Il parle à sa mère : transitif indirect.

 

Auxiliaires et semi-auxiliaires

Les verbes auxiliaires sont des verbes qui "aident" à la conjugaison d'autres verbes en formant les temps composés (Il a dormi. Nous avons crié). Voir temps (du verbe).

Les principaux auxiliaires sont "être" et "avoir". A côté de ces deux auxiliaires principaux, certains verbes qui servent à exprimer des nuances dans la conjugaison "faire", "venir", "aller", "devoir", "laisser", etc. sont qualifiés de semi-auxiliaires. (Il va partir. Nous irons vous voir. La montagne doit être enneigée.)

1. se conjuguent avec "être" :

- les temps composés de tous les verbes pronominaux;
- les temps composés de certains verbes
intransitifs "aller, devenir, éclore, entrer, mourir, naître, rester, sortir", etc.;
- la voix
passive.

2. se conjuguent avec "avoir" :

- les verbes "avoir" et "être";
- les verbes t
ransitifs;
- la plupart des verbes
intransitifs;
- tous les verbes
impersonnels.

Complément d'objet direct

Le complément d'objet direct est le mot (ou groupe de mots) qui se joint au verbe sans préposition pour en compléter le sens. C'est un complément de verbe. Il représente l'être ou la chose qui reçoit directement l'action que fait le sujet.

Pierre mange une pomme.
Une pomme est mangée par Pierre.
Le maçon construit une maison.
Une maison est construite par le maçon.

Pour reconnaître le complément d'objet direct, on pose après le verbe la question "qui?" ou "quoi?".

Pierre mange quoi? Une pomme.
Le maçon construit quoi? Une maison.

On observe que le complément d'objet direct est le mot qui devient sujet lorsqu'on tourne la phrase au passif (voir voix du verbe).

Le complément d'objet direct peut être :

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