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enseignement supérieur

20 mai 2012

la comédie

la comédie (théâtre)

La comédie est un genre dramatique en vers ou en prose qui cherche à distraire, à faire rire ou sourire le spectateur.

L’intrigue de la comédie repose sur de nombreux rebondissements et sur un dénouement heureux. Elle peint les défauts et le ridicule des hommes, en les caricaturant au besoin. Par opposition à la tragédie qui met en scène des personnages de haut rang, la comédie a recours à des personnages d’origine modeste voire populaire.

QUELLE EST L’ORIGINE DE LA COMÉDIE ?

La comédie apparaît en Grèce au vie siècle avant J.-C. lors des fêtes données en l’honneur du dieu de la Vigne, du Vin et de la Végétation, Dionysos. Les trois premiers jours des Dionysies sont consacrés à la tragédie et le quatrième à la comédie.

QUI EST LE PÈRE FONDATEUR DE LA COMÉDIE ?

Aristophane (vers 450-386 avant J.-C.), auteur athénien, est considéré comme le fondateur de la comédie. Ses œuvres sont écrites dans un style qui mêle le langage poétique et le vocabulaire le plus grossier.

Dans ses pièces, Aristophane s’attaque à des personnages en vue et critique les travers de la société athénienne. Comme dans la tragédie, la comédie comporte des dialogues et des discours récités par le chœur mais aussi des scènes de musique et de danse.

QUELS SONT LES SUJETS DE LA COMÉDIE ?

À l’origine, la comédie est généralement construite autour d’une situation familiale qui mêle amour, argent et quiproquos. Les personnages sont très stéréotypés et facilement reconnaissables : le père avare, la belle-mère désagréable, etc.

À partir du iie siècle avant J.-C., la comédie devient très populaire avec les auteurs romains Plaute et Térence. Les pièces se composent alors essentiellement de dialogues chantés.

QU’EST-CE QUE LA FARCE ?

La farce apparaît au Moyen Âge. C’est un spectacle en plein air qui a lieu lors de fêtes. La farce a pour but de faire rire le spectateur. Elle utilise des procédés faciles comme les coups de bâton, les gifles qui se trompent de personne, les pirouettes, les déguisements.

La farce s’enracine dans la vie quotidienne et joue autant sur le comique de mots que sur celui de caractères. Ce genre subsiste jusqu’à Molière.

LA COMÉDIE CLASSIQUE

La comédie classique apparaît comme la tragédie classique au xviie siècle. Les personnages sont en général issus d’un milieu bourgeois et ont des préoccupations banales, comme la santé, l’argent, la vie de famille. Le dénouement doit être heureux : les bons sont récompensés, les ridicules échouent, les amoureux se marient. Molière est le principal représentant de la comédie française.

 

 

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20 mai 2012

l'histoire du théâtre

l'histoire du théâtre

Du théâtre antique grec à la création contemporaine, l’histoire du théâtre s’étend sur plus de 2 500 ans et concerne tous les continents.

DE LA TRAGÉDIE GRECQUE À LA COMÉDIE ROMAINE

Le théâtre antique apparaît en Grèce au vie siècle avant J.-C. Les représentations dramatiques naissent avec le culte de Dionysos. La tragédie grecque, qui tire son origine du dithyrambe, hymne à Dionysos, est un spectacle en plein air. Le chœur joue une place prépondérante dans le théâtre antique. Il chante, danse et commente l’action. Le théâtre grec prend place autour de l’autel dédié à Dionysos sur une scène circulaire. Des gradins sont disposés autour, en arc de cercle.

Le théâtre romain ne se développe qu’à partir du iiie siècle avant J.-C. Les représentations sont d’abord associées aux fêtes religieuses puis le théâtre devient un divertissement à part entière. La comédie est le genre le plus apprécié des Romains. Le théâtre est généralement situé près de la place du marché. Il est formé de gradins soutenus par des arcades disposées en étages. La scène en demi-cercle est beaucoup plus grande que dans la construction grecque.

LE THÉÂTRE MÉDIÉVAL : DES MIRACLES À LA FARCE

Le théâtre du Moyen Âge est avant tout un théâtre religieux. Dès le xe siècle, la liturgie est mise en scène dans le but de renforcer la foi des ignorants. Plus qu’un simple divertissement, c’est un véritable moyen d’éducation. Toutes les classes sociales y participent.

Les premiers textes extraits de la Bible sont interprétés dans l’enceinte des églises lors des principales fêtes religieuses comme Pâques. À partir du xiiie siècle, les sujets des pièces reprennent la vie des saints. Ce sont des miracles.

Au xve siècle, ces représentations prennent le nom de mystères et sont alors inspirées de la Passion du Christ. Les mystères font appel à un grand nombre de participants. Ils ont lieu à l’extérieur, d’abord sur les parvis des églises, puis sur les places des villages.

Au milieu du xiiie siècle, le théâtre comique s’affirme. Les genres se diversifient. La sotie est une satire souvent politique. La moralité enseigne la morale chrétienne par le biais de figures allégoriques (la Gourmandise, la Paresse, etc.). La farce est une critique grossière des grands de ce monde. Elle est très populaire jusqu’au xviie siècle.

LA COMEDIA ET L’AUTO-SACRAMENTAL ESPAGNOLS

Le Siècle d’or, c’est-à-dire le xvie siècle, voit naître la comedia espagnole qui prend plusieurs formes : comédie bourgeoise, comédie populaire, comédie de cape et d’épée, drames de l’honneur et de la passion. La comedia reflète les intrigues de cour et la vie politique, militaire et sociale. Elle se termine généralement par une danse. On joue d’abord ces pièces dans les cours intérieures des maisons appelées corrales puis, dès la fin du xvie siècle, dans de véritables théâtres. Lope de Vega, Tirso de Molina et Pedro Calderón de la Barca en sont les plus grands représentants.

Pour contrecarrer l’engouement des Espagnols pour le théâtre profane, l’Église invente un nouveau genre, l’auto-sacramental, une pièce donnée le jour de la Fête-Dieu et contrôlée par le pouvoir religieux et royal. Vraie force de propagande, ces pièces allégoriques parlent tout aussi bien de la mythologie, d’histoire ou de légendes que de textes bibliques. Ce genre de théâtre met en scène les faiblesses de l’homme et Pedro Calderón de la Barca en est le plus grand maître. L’auto-sacramental est finalement interdit par décret royal au xviiie siècle.

LE THÉÂTRE ÉLISABÉTHAIN EN ANGLETERRE

La grande époque du théâtre anglais commence vers 1580 et se poursuit après le règne d’Élisabeth Ire (1558-1603). Le théâtre élisabéthain tire son origine du théâtre médiéval populaire. Les thèmes sont d’une part la folie, la destruction, le crime et le sang et d’autre part le doute et l’individualisme. William Shakespeare est le dramaturge le plus fécond et le plus important de cette période. Il aborde tous les genres, de la comédie et de la féerie au drame et à la tragédie la plus noire.

Les premières représentations ont lieu dans les cours d’auberge dont l’agencement influence la forme architecturale du théâtre élisabéthain. La scène ronde à ciel ouvert est entourée de loges et de galeries couvertes. Le public bruyant suit l’action et attend les différentes péripéties : duels, scènes violentes. Les acteurs sont exclusivement masculins et se travestissent pour interpréter les rôles de femmes. En 1642, le Parlement décrète la fermeture des théâtres, ce qui met un terme à l’essor du théâtre élisabéthain.

LA COMMEDIA DELL’ARTE ITALIENNE

La commedia dell’arte est une forme de comédie populaire née en Italie dans la seconde moitié du xvie siècle. Elle doit sa naissance, et son nom, à une nouvelle catégorie d’artistes : les comédiens dell’arte, ou acteurs de métier. La commedia dell’arte ne repose sur aucun texte écrit. Le canevas de la pièce se contente d’une description sommaire de l’action et des différentes entrées et sorties des acteurs sur scène.

Les troupes, composées de six à douze acteurs, improvisent des comédies mêlées de chants, de danses, de mimes, d’acrobaties et de pitreries. Les acteurs portent tous des masques à l’exception des femmes.

Les personnages de la commedia dell’arte sont très stéréotypés (serviteurs comiques, vieillards, avocats, amants, docteurs ridicules, etc.). À l’origine, les troupes jouent dans la rue, mais grâce à leur succès, elles commencent à se produire devant les courtisans. La commedia dell’arte a exercé une grande influence sur diverses formes de théâtre, notamment sur les comédies de Carlo Goldini ou celles de Molière.

LE THÉÂTRE CLASSIQUE FRANÇAIS : LA TRAGÉDIE ET LA COMÉDIE

Le théâtre classique s’impose en France au xviie siècle avec la renaissance des deux principaux genres antiques : la tragédie et la comédie.

La tragédie classique tire ses sujets de la Bible et de l’Antiquité. Elle est soumise à la règle des trois unités : d’action, de lieu et de temps. Pierre Corneille et Jean Racine en sont les deux grands représentants.

La comédie classique emprunte ses thèmes aux tracas de la vie quotidienne. Le sujet préféré reste l’amour contrarié de jeunes gens par les pères ou les maris. Molière est considéré comme le maître de la comédie classique.

LE THÉÂTRE DES LUMIÈRES : LE DRAME BOURGEOIS ET LA COMÉDIE SPIRITUELLE

Le théâtre des Lumières correspond au théâtre du xviiie siècle. Le goût pour la tragédie classique du xviie siècle commence à s’essouffler et les auteurs tentent de renouveler cet art.

Un genre nouveau apparaît, intermédiaire entre la tragédie et la comédie : le drame bourgeois. Il met en scène un événement dramatique dans la vie quotidienne d’une famille bourgeoise. Le personnage ridicule n’est plus le bourgeois gentilhomme mais le noble hautain et futile. Le drame est la première revanche de la bourgeoisie, alors en plein essor, sur la scène théâtrale.

La comédie évolue également. Le rire franc propre à Molière laisse la place à des comédies plus spirituelles, moralisantes, satiriques ou psychologiques. Voltaire, Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux et Pierre Augustin Caron de Beaumarchais en sont les principaux représentants.

LE MÉLODRAME

Dans la lignée du drame bourgeois, le mélodrame se développe au xixe siècle. Ce genre obtient vite les faveurs du public populaire car il accorde la première place à l’intrigue et au spectacle.

L’action est conçue autour d’une succession de péripéties et de rebondissements (batailles, poursuites à cheval, inondations, tremblements de terre, etc). L’intrigue repose sur un conflit entre un « bon » et un « méchant ». Le mélodrame inspire des émotions fortes comme la crainte et les larmes. Il se déroule en trois actes (au lieu de cinq comme dans le théâtre classique).

LE THÉÂTRE ROMANTIQUE

Le théâtre romantique naît en Allemagne avec Johann Wolfgang von Goethe et Friedrich von Schiller puis se répand dans toute l’Europe au xixe siècle. Le romantisme exalte l’émotion plutôt que la raison, se libérant des règles classiques. Il prône avant tout la liberté et la révolte.

En France, Victor Hugo ouvre la voie au romantisme et proclame la liberté de la forme théâtrale. Il remet en question la règle des trois unités, mêle le vers et la prose, multiplie les personnages et mélange les genres. Alfred Vigny et Alfred de Musset font partie de la génération romantique.

LE THÉÂTRE DE BOULEVARD : LA COMÉDIE ET LE VAUDEVILLE

Le théâtre de boulevard tire son nom des Grands Boulevards parisiens sur lesquels se trouvent de nombreux théâtres. Il prend tous les visages de la comédie : sentimentale, dramatique, légère ou satirique.

Les personnages du théâtre de boulevard appartiennent généralement au monde de la noblesse ou de la richesse. Ils sont par définition oisifs et n’ont pas d’autre souci que leurs plaisirs. L’amour constitue la principale préoccupation de ces protagonistes. Les problèmes du mariage, du divorce, de l’inégalité des deux sexes devant l’adultère sont largement évoqués dans ces pièces. Le théâtre de boulevard est très populaire jusqu’en 1914.

Le vaudeville est l’une des formes du théâtre de boulevard. Il s’agit d’un genre très ancien né au xve siècle qui mêle, à l’origine, chansons et comédie légère. Au xixe siècle, le vaudeville désigne toutes les comédies de boulevard dans lesquelles l’intrigue tourne autour d’une infidélité conjugale. Eugène Labiche, Georges Courteline et Georges Feydeau en sont les plus célèbres représentants.

LE RENOUVEAU DU THÉÂTRE AU XXE SIÈCLE

Après la Seconde Guerre mondiale apparaissent plusieurs formes de théâtre : le théâtre populaire, le théâtre engagé et le théâtre absurde.

– Le théâtre devient populaire grâce à la décentralisation théâtrale. Les pièces ne sont plus jouées uniquement dans les théâtres parisiens. La création du Festival d’Avignon et du Théâtre National Populaire (TNP) par Jean Vilar en sont la plus belle illustration. Le théâtre s’ouvre à de nouveaux publics.

– Le théâtre engagé ou philosophique est issu directement des épreuves de la guerre. Jean-Paul Sartre, Albert Camus ou Georges Bernanos se lancent dans cette voie et offrent un théâtre politique ou humaniste.

– Le théâtre de l’absurde est un théâtre d’avant-garde qui suit les traces des dadaïstes, des surréalistes et des existentialistes. Il connaît son apogée dans les années 1950. Le néant est le thème principal des œuvres d’Eugène Ionesco ou de Samuel Beckett qui mettent en scène le vide des personnages, des lieux, de l’intrigue et du langage, donc l’absurde.

À partir des années 1970, le théâtre est confronté à une pénurie de nouveaux textes dramatiques. Les metteurs en scène travaillent alors de plus en plus à l’adaptation de textes littéraires. Par ailleurs, les frontières entre le théâtre et les arts voisins se réduisent, ce qui permet d’opérer des croisements avec la danse, le cirque, les arts plastiques, l’opéra, le cinéma, etc.

On voit émerger d’un côté un théâtre intimiste, de l’autre un théâtre de mise en scène, c’est-à-dire un théâtre dans lequel le metteur en scène et son travail sont privilégiés et deviennent plus importants que le texte ou le jeu des comédiens.


 

20 mai 2012

la tragédie

                                                                                  la tragédie

La tragédie est un genre dramatique en vers qui met en scène des personnages de haut rang dans des situations de conflit exceptionnelles.

Le dénouement, imposé par le destin, est généralement malheureux. La tragédie inspire au spectateur la pitié ou la crainte.

LA TRAGÉDIE ANTIQUE

Quelle est l’origine de la tragédie ?

La tragédie apparaît en Grèce au vie siècle avant J.-C. C’est un genre mi-religieux, mi-littéraire qui mêle chœur et danse. Selon la légende, le poète grec Thespis aurait été le premier à introduire sur scène un acteur indépendant du chœur, qui récite des monologues et dialogue avec le maître du chœur. Il serait ainsi le créateur de la tragédie.

Les premières tragédies apparaissent sous forme d’hymnes poétiques (dithyrambes) à la gloire de Dionysos, le dieu de la Vigne, du Vin et de la Végétation.

Que sont les dionysies ?

À l’occasion des fêtes de Dionysos, les grandes dionysies, se déroulent des concours littéraires. Pendant trois jours, les concurrents présentent des tétralogies qui comprennent trois tragédies suivies d’un drame satirique, c’est-à-dire une comédie.

Quelle est la structure de la tragédie grecque ?

La tragédie grecque est un spectacle en plein air composé de chants, de danses et de dialogues. Toute œuvre répond à une structure fixe.

Le chœur, qui comprend une quinzaine de personnes, chante, danse et commente l’action. Les acteurs, au nombre de trois, dialoguent dans une forme plus proche du langage parlé. La musique de la flûte et la danse proche du mime accompagnent la pièce. Les récits sont le plus souvent inspirés de la mythologie ou de l’histoire.

Qui sont les plus grands dramaturges grecs ?

EschyleSophocle et Euripide sont les trois plus grands dramaturges grecs. Ils ont vécu au ve siècle avant J.-C., époque à laquelle la tragédie connaît son âge d’or.

Le théâtre d’Eschyle pose essentiellement le problème des rapports de l’homme et des dieux. Ses personnages luttent en vain contre la fatalité de leur destin. Chez Sophocle et Euripide, les hommes ont davantage de responsabilités dans la conduite de leur existence.

LA RENAISSANCE DE LA TRAGÉDIE

Au xvie siècle, avec les humanistes, la tragédie est redécouverte, en Italie puis en France. La tragédie de la Renaissance est une tragédie de la déploration où la poésie et les lamentos — des chants plaintifs — l'emportent sur la représentation d'une action véritable : c’est un genre difficile qui rencontre peu de succès.

LA TRAGÉDIE CLASSIQUE

La tragédie classique s’impose en France au xviie siècle. Elle emprunte ses thèmes à l’Antiquité ou à la Bible.

Écrite en alexandrins, la tragédie, très codifiée, s’organise en cinq actes : l’exposition (acte I), la progression de l’action (actes II et III), retardée par l’acte IV, puis le dénouement malheureux (acte V). Les principaux maîtres de la tragédie classique française sont Corneille et Racine.

 

 

20 mai 2012

le surrèalisme

le surréalisme

Le surréalisme est un mouvement d’abord littéraire puis artistique, défini et théorisé par le poète français André Breton en 1924.

Le mouvement se caractérise par son opposition à toute forme d’autorité et par son hostilité aux valeurs sociales et morales ainsi qu’à la logique.

UN OUTIL EXPÉRIMENTAL AU SERVICE DE LA PENSÉE

Le surréalisme se veut surtout un outil expérimental grâce auquel peuvent triompher non seulement le rêve et l’inconscient dans la création mais aussi le hasard, le désir et la révolte.

Le surréalisme permet à la pensée d’être maître de la création. C’est une « dictée de la pensée en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique et morale ».

Dans cet esprit, les surréalistes, notamment les écrivains André Breton et Philippe Soupault, mettent au point une nouvelle technique : l’écriture automatique.

Le mouvement, qui gagne le monde entier pendant les années 1930-1950, s’auto-dissout en 1969.

POURQUOI LE SURRÉALISME ?

« Transformer le monde, a dit Marx, changer la vie, a dit Rimbaud, ces deux mots d’ordre pour nous, n’en sont qu’un », affirmait André Breton. En effet, toute contrainte étant jugée comme une atteinte à la liberté, les surréalistes laissent libre cours aux récits de rêve, aux associations inattendues et hasardeuses ou à des jeux collectifs comme les cadavres exquis.

Le surréalisme, par la transgression des interdits, l’émancipation des esprits, l’aspiration à des idéaux politiques, se veut le chemin pour accéder à la « vraie vie ».

Les thèmes de prédilection du surréalisme sont d’ailleurs la liberté, l’amour et la poésie.

D’OÙ VIENT LE MOT « SURRÉALISTE » ?

C’est Apollinaire qui crée l’adjectif « surréaliste » en 1917 pour parler de sa pièce les Mamelles de Tirésias, qu’il définit comme un « drame surréaliste ».

LA LITTÉRATURE SURRÉALISTE

La littérature surréaliste libère le langage de toute règle. Les surréalistes écrivent en effet leurs textes d’une seule traite et refusent de les retravailler : c’est ce qu’ils appellent l’écriture automatique.

Ils prônent aussi une poésie révolutionnaire : l’acte d’écriture devient une prise de position sociale, politique et philosophique. C’est d’ailleurs l’orientation politique (communiste) du mouvement et de son fondateur André Breton qui est la cause de brouilles et de départs de certains écrivains et artistes.

Les premiers écrivains qui adhèrent au mouvement sont Paul Éluard, Louis Aragon, Antonin Artaud, Benjamin Péret, Robert Desnos, Philippe Soupault.

LA PEINTURE SURRÉALISTE

C’est Max Ernst qui est le précurseur de la peinture surréaliste. Ses « romans-collages » et ses « frottages » sont l’équivalent de l’écriture automatique pour la peinture. Il est suivi par l’espagnol Joan Miró qui applique le principe de l’écriture automatique à ses « tableaux-poèmes ».

René Magritte, la principale figure du surréalisme belge, s’amuse avec un humour décapant à créer des associations inattendues. Il joue sur l’écart entre la représentation des choses et leur désignation : il est l’auteur d’un tableau représentant une pipe et légendé ainsi : « Ceci n’est pas une pipe ».

Dans le domaine de la photographie, Man Ray met au point les « rayogrammes » (photos obtenues par simple interposition de l’objet entre le papier sensible et la source lumineuse).

Les principaux artistes surréalistes sont les peintres Max Ernst, André Masson, René Magritte, Salvador Dalí, Joan Miró, le photographe Man Ray, le sculpteur Jean Arp, le réalisateur Luis Buñuel, etc.

LE CADAVRE EXQUIS

Le cadavre exquis est un jeu poétique collectif où les participants construisent une phrase en inscrivant l’un après l’autre un mot sur une feuille de papier. Ils la replient de façon à dissimuler à leurs voisins ce qu’ils ont noté, et ont pour seule contrainte le respect de l’ordre syntaxique correct (nom, adjectif, verbe, complément). Des dessins peuvent également être construits selon le même principe.


 

20 mai 2012

la tragédie classique

la tragédie classique en France

La tragédie classique est une forme de théâtre qui s’impose en France au xviie siècle. Elle emprunte ses thèmes à l’Antiquité ou parfois à la Bible et se conforme aux règles énoncées par Aristote dans sa Poétique : l’unité d’action, l’unité de lieu et l’unité de temps.

 

Écrite le plus souvent en alexandrins, la pièce dramatique classique s’organise en cinq actes : l’exposition (acte I), la progression de l’action (actes II et III) qui est retardée dans l’acte IV, puis le dénouement malheureux (acte V).

La tragédie met en scène des personnages de haut rang comme des rois, des empereurs ou des princesses. Les héros sont en proie à des conflits insurmontables. Déchirés entre leurs passions et leur devoir, ils sont finalement rattrapés par leur destin.

CORNEILLE ET RACINE, LES MAÎTRES DE LA TRAGÉDIE CLASSIQUE

Pierre Corneille et Jean Racine sont les deux grands représentants de la tragédie classique. Ils sont tous deux respectueux des règles de la tragédie, mais ils en ont cependant une approche différente.

Pierre Corneille propose des tragédies très politiques. Il puise ses sujets dans l'histoire antique et romaine. Chez Racine, les thèmes sont plus variés, empruntés parfois à l'histoire romaine, mais aussi à la Bible ou à la mythologie grecque.

UNITÉ D’ACTION, DE LIEU ET DE TEMPS

Le théâtre classique est soumis à la règle des trois unités : d’action, de lieu et de temps.

– L’unité d’action : la pièce doit être centrée sur une seule intrigue.

– L’unité de lieu : la pièce doit avoir lieu entre les quatre murs d’une pièce. Il n’y a donc pas de changement de décor. La tragédie, par exemple, prend souvent place dans l’antichambre d’un palais.

– L’unité de temps : la pièce doit se dérouler en un jour, et plus précisément entre le lever et le coucher du soleil.

 

 

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20 mai 2012

les linguistiques externes et internes

Les linguistiques externes

 

 

 

Principales linguistiques externes

  • Sociolinguistique - Étude des comportements langagiers collectifs.
  • Ethnolinguistique - Étude des langues et des usages langagiers des peuples, des ethnies, en relation avec les conditions sociales spécifiques et en tant qu'expression de leur culture.
  • Géolinguistique (dialectologie) - - Étude linguistique des variantes régionales d'une langue (dialectes et patois).
  • Psycholinguistique - Étude des comportements inter-individuels
  • Neurolinguistique - Corrélation entre la structure langagière et la structure neurologique du locuteur

 

La linguistique n'est alors qu'un embranchement de la sociologie, de l'ethnologie, de la géographie, de la psychologie ou des neurosciences.

 

 

Linguistique appliquée (Linguistique liée à des pratiques)

Lexicographie = Activité des faiseurs de dictionnaires

Grammaire scolaire = comment un non-linguiste peut faire de la grammaire

Droit linguistique = droit des communautés linguistiques dans une communauté politique.

Aménagement linguistique (ex. procédures d'affichage sur un territoire donné)

 

 

On est dans le domaine du droit ou de l'enseignement scolaire.

 

Dans les deux cas le vrai travail de conceptualisation et d'organisation empirique prend ses bases à l'extérieur de la linguistique. C'est pourquoi on parle de linguistique externe.

 

 

I Diachronie et synchronie

 

Corollairement un autre phénomène rentre en ligne de compte. Les linguistiques internes ou externes peuvent être synchroniques ou diachroniques.

 

Les langues évoluant dans le temps, le linguiste pourra concentrer son étude :

 

- soit sur l'évolution des langues

 

Diachronie

- soit sur la diapositive d'une langue à un moment donné de son évolution, souvent l'état présent.

 

Synchronie

 

 

 Par exemple pour une unité lexicale, on pourra donner

  •  sa définition du moment (procédure synchronique)
  • ou son étymologie (procédure diachronique)

 

Ceci s'applique à toutes les parties de la langue.

 

 

Au XIXe siècle

dominance de la linguistique historique
(Linguistique diachronique = linguistique évolutive)

suite aux travaux de Darwin et de Marx sur l'étude du développement humain, on prend conscience de l'évolution des langues.

 

Au XXsiècle

dominance de la linguistique synchronique

(Linguistique statique = linguistique d'un état de langue)

grâce principalement aux travaux dans le domaine de la biologie moléculaire et de la sociologie (étude des sociétés au présent)

 

 

On peut étudier en synchronie un état de langue ancien : ex. étude du latin à un moment donné de son histoire.

 L'étymologie ou la filiation des mots ne permet pas toujours de comprendre le sens présent d'un mot.

 

Par exemple le mot "brouette" (renvoyant à un véhicule à une roue, trois roues ou quatre roues) vient en fait du bas-latin "bi-rota"(=deux roues). Quant au mot "rien" il vient de "res" qui signifiait "chose" ou "quelque chose". Au cours du temps il a pris le sens contraire de son étymon. 

L'étymologie pourra toutefois s'avérer utile si la filiation n'est pas vernaculaire mais savante :

  • C'est le cas dans les mots techniques artificiellement construits selon un procédé néologique :
    (ex. "agoraphobie") -> peur des foules, nucléaire venant de "nucleus" = "noyau", "démocratie" = "direction par le peuple").
  • D'autres mots ont une filiation savante à partir d'un étymon puisé dans le bas-latin (le latin utilisé par les clercs plus proche du latin classique que du latin vulgaire). Ainsi les mots "hôtel" et "hôpital" ont la même filiation à partir de l'étymon "hospitalem", l'une est naturelle (évolution) l'autre est savante (terme fabriqué).

 

 

Philologie

étude pluridisciplinaire des textes anciens à partir de plusieurs disciplines :

-linguistique
-histoire

 

II Linguistique comparée

 

linguistique comparée

étude comparative des langues

 

Étude synchronique au départ mais amenant généralement à la diachronie.

 

 

Français

Italien

Espagnol

Portugais

Roumain

Anglais

Allemand

Neerlandais

Danois

Lait

Latte

Leche

Leite

Lapte

Milk

Milch

Melk

Maelk

cheval

Cavallo

Caballo

Cavalo

Cal

Horse

Pferd

Paard

Hest

 

La linguistique comparée qui démarre en synchronie nous oblige à constater des ressemblances et des différences qui nous ramènent à la filiation des langues.

 

Sur les critères classificatoires des langues, voir le site : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/monde/origine-langues.htm

Pour résumer :

  • Linguistique historique : fortement diachronique
  • Linguistique synchronique : fortement statique
  • Linguistique comparée : opère sur les deux modes

 

 

Typologie morphologique des langues

 

 

Langues synthétiques

 

Langues agglutinantes :

caractéristiques flexionnelles. Chaque affixe a un rôle morphosyntaxique bien particulier.

 

Turc, Basque, Hongrois, Finnois, Coréen, langues caucasiennes, Swahili…

 

Langues flexionnelles

affixes grammaticaux variables attachés à des radicaux pour marquer (à la fois ou non) le genre, le nombre et le cas, ou la personne, le temps, le mode, la voix, etc.

La plupart des langues européennes sont des langues considérées comme flexionnelles.

Langues isolantes

 Tous les mots restent invariables quelle que soit leur fonction syntaxique.

Chinois, Vietnamien

 

 

Typologie syntaxique des langues

On peut également classer les langues selon l'ordre dans lequel les mots apparaissent dans les phrases.

Selon la place du sujet, du verbe et de l'objet on trouvera :

Les langues SOV

« le joueur la balle frappe »

le japonais, le turc, le coréen

41% des langues du monde

Les langues SVO

« le joueur frappe la balle »

l'anglais, le français, le swahili, les langues chinoises

39% des langues du monde

Les langues VSO

« frappe le joueur la balle»

l'arabe classique, les langues celtiques insulaires et l'hawaïen

15% des langues du monde

Les langues VOS

« frappe la balle le joueur»

le fidjien et le malgache.

5% des langues du monde

Les langues OSV

« la balle le joueur frappe »

le xavánte .

5% des langues du monde

Les langues OVS

« la balle frappe le joueur »

le hixkaryana

5% des langues du monde

 

 

Typologie génétique des langues

On connaît mieux la filiation des groupes de langues à tradition écrite que de celles de tradition orale. C'est pourquoi on peut remonter jusqu'à l'indo-européen d'un côté et de l'autre on sait peu de choses sur l'origine de certaines langues africaines à culture orale, par exemple.

  

À l'origine (environ -3000) l'Indo-europeen s'est répandu sur toute l'Europe occidentale et orientale. L'indo-européen a engendré les langues d'origine celtes, latines, germaniques, héléniques, baltiques, slaves et indo-iraniennes, ainsi que l'albanais et l'arménien. On ne remonte pas à plus de 5000 ans, et on pense que la communication humaine remonte à quatre millions d'années. On est donc très loin de la langue originelle.

 

 

Indo-européen

Celtique

Italique

Germanique

Hellénique

Albanais

Arménien

Balte

Slave

Indo-iranien

Gaulois

Latin

 

Grec ancien

 

 

 

 

Indien

Iranien

Irlandais, breton, gallois, écossais

Italien, français, espagnol, portugais, catalan, roumain 
galicien, 
occitan

Anglais, allemand, néerlandais, danois, 
suédois, norvégien, islandais

Grec

Albanais

Arménien

Lituanien letton

polonais russe
tchèque, slovaque, macédonien 
serbe 
croate 
slovène 
bulgare 
ukrainien bielo-russe

hindi, goudjarati, pendjabi, bihari. 
ourdou, 
bengali...

farsi, 
afghan, kurde..

 Les langues sino-asiatiques (chinois), chamito-sémitiques (arabe, hébreu) ou bantou-africaines (swahili, lingala, zoulou...) ne sont pas dans ce groupe.

 

On cherche plus à faire des regroupements de familles de langues qu'à rechercher l'origine des langues. Ainsi le français et l'anglais sont des langues d'origine indo-européennes mais l'anglais relève du tronc germanique alors que le français relève du tronc romain et vient du latin.

 

Sur les grandes familles linguistiques du monde, voir le site : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/monde/familles.htm

 

III Diachronie externe du français.

 

Première étape :

Entre 0 et 300 Empire romain ou Romania

Domaine allant dela Roumanieà l'Espagne en incluant les côtes Nord de l'Afrique, à l'exclusion de l'extrême pointe méridionale de l'Italie et dela Sicileoù on parlait des langues pré-latines, et aussi d'une poche entre l'Espagne etla Franceou on parle le basque, langue très ancienne d'origine pré-indo-européenne.

Le latin se divise en une dizaine de langues romanes.

Lorsque les Romains ont commencé à envahir la Gaulevers - 50 avant JC, il sont tombés sur un groupe de gens qui parlaient une langue celtique : les Gaulois qui se sont assimilés en deux générations. Les Gaulois abandonnent leur langue celtique au profit du latin tout en laissant dessubstrats dans la langue du conquérant, notamment pour les objets et les réalités quotidiennes pour lesquelles les conquérants n'ont pas de correspondance. ex. "charrue" en français vient de "carrus".

Deuxième étape :

Entre 500 et 1500 : Invasion germanique et féodalisme

Vers 500 après JC les Romains sont envahis par un peuple féodal, les Germaniques. Au Ve siècle apparaissent dans la langue de nouveaux mots comme "franc" qui va donner "français". Il en résulte une fragmentation de l'empire (Francs, Bavarois, Lombards,Wisigoths, Alamans). Tout l'empire sera finalement conquis mais la population locale demeurera plus nombreuse que les conquérants et l'assimilation linguistique sera incomplète. Tout en imposant son mode de fonctionnement social, c'est le conquérant qui s'assimile linguistiquement aux populations locales. Cependant, le conquérant laisse des superstratsdans la langue qu'il adopte. Par exemple, le vocabulaire de la guerre (armes, fonctions militaires) "'épée" vient de "spatha" d'origine tudesque (germanique). Mots associés à la société féodale (vassal, chambellan).

 Le Moyen Âge : (entre 500 et 1500 constitue une grande époque de la fragmentation linguistique, due au système féodal qui a tendance à immobiliser les populations qui cultivent la terre, contrairement aux Romains qui favorisaient les échanges commerciaux. On trouve alors sur les territoires de la Franceet de l'Italie un grand nombre de dialectes différents. On peut considérer le Serment de Strasbourg (842) comme l'acte de naissance du Français. Les langues du Nord de la France sont appelées Langues d'Oïlet celles du Sud Langues d'Oc. Cette différence correspond à peu près à ce qu'on appellerait aujourd'hui "français" et "provençal". Chacune de ces familles se subdivise en de nombreux dialectes.

Troisième étape :

de 1500 à 1700 : La Renaissance

Dès le Moyen Âge les seigneurs féodaux recommencent à s'affilier et à se mettre sous l'autorité d'une autorité supérieure, un roi. On assiste donc à une reconcentration des pouvoirs et des territoires. Petit à petit le domaine de l'Île-de-France s'impose politiquement et militairement aux autres et impose également son dialecte.

Les dialectes parlés par les populations économiquement, politiquement et militairement fortes deviendront des langues, alors que les autres continueront à se fragmenter pour devenir despatois. Les statuts des langues et patois sont uniquement fondés sur des facteurs socio-historiques.

Louis XIV, qui régna personnellement de 1661 à 1715, voulant régenter toute la vie sociale crée des académies dans tous les domaines (marine, architecture, militaire, beaux-arts). Cependant, cette centralisation renforcée des pouvoirs royaux avait été amorcée sous le Règne de Louis XIII par le Cardinal de Richelieu qui avait déjà crée l'Académie française en 1635. Cette institution avait pour objectif de régir la langue française et de veiller à sa « pureté ». C'est la seule académie qui demeurera après la révolution française, un siècle et demi plus tard. La question de l'unité linguistique reste aussi fondamentale sous le nouveau régime que sous l'ancien régime.

Quatrième étape :

Colonisation

Au XVIIe siècle: première phase coloniale : colonisation des Amériques. Les premiers Québécois sur le bord du Saint-Laurent et du Mississippi.

Deuxième phase coloniale au XIXe siècle. Le français va s'imposer en Afrique et dans les Caraïbes donnant ainsi naissance au phénomène des créoles qui apparaissent dans des îles géographiquement dans une situation isolée. On détruit les populations locales tout en important des esclaves parlant différents dialectes nigéro-africains qu'ils n'ont pas le droit de pratiquer. Ils doivent apprendre la langue de l'oppresseur déjà très vernaculaire et réussissent à y implanter des substrats africains

"cette table" -> "c'table là" -> "tabla". 

On peut dire que , contrairement aux idées reçues, les créoles relèvent d'un français avancé.

D'autre part, on appelle pidgin, une langue mixte dotée de structures simplifiée , mais qui n'est jamais la langue maternelle de ceux qui la pratiquent. Il s'agit souvent du premier stade du créole, qui lui a un statut de langue maternelle à part entière. On trouve des pidgins surtout en Extrême-Orient. Il s'agit alors d'une langue composite, née du contact de l'anglais avec d'autres langues, notamment le chinois et le mélanésien.

Quant aux sabirs qui sont également des langues déformées par les mélanges de dialectes, leur système est moins complet que celui des pidgins qui sont des langues secondes à part entière. Les sabirs servent souvent aux échanges commerciaux dans les systèmes néocoloniaux. On en trouve surtout en Afrique du Nord.

 

 

 

substrat :

superstrat :

unité de la langue du conquis, entrée dans la langue du conquérant l'ayant assimilée.

unité de la langue du conquérant, entrée dans la langue du conquis l'ayant assimilée.

 

 

20 mai 2012

l'ètymologie

l'étymologie

Tous les mots ont une histoire. Ils ont traversé les époques et ont évolué au fil des siècles. L’étude de leur histoire s’appelle l’étymologie.

QU’EST-CE QUE L’ÉTYMOLOGIE ?

L’étymologie étudie l’origine des mots. Venant du grec etumologia, le mot « étymologie » signifie « le vrai sens d’un mot ».

L’étymologie consiste à établir des relations entre un mot et son étymon, c’est-à-dire le mot duquel il vient, son ancêtre en quelque sorte.

À QUOI SERT L’ÉTYMOLOGIE ?

L’étymologie permet souvent de comprendre le sens des mots d’aujourd’hui, et de retracer leur histoire afin de saisir leur sens dans certaines utilisations (on peut aussi dire : dans certaines « acceptions »).

Par exemple, le mot français « rien » vient du mot latin res, qui signifie « quelque chose », c’est-à-dire le contraire de ce qu’il signifie aujourd’hui en français ! Mais c’est cette étymologie qui permet justement de comprendre des expressions comme « trois fois rien » ou « un petit rien ».

QUE SONT LES DOUBLETS ?

Les doublets sont des mots qui ont le même étymon mais qui n’ont cependant pas suivi la même évolution dans la langue :

— l’un des deux mots a suivi la lente évolution de la langue française (du latin vulgaire, c’est-à-dire le latin parlé en Gaule romaine, à l’ancien français et au français moderne) ;
— l’autre mot a été emprunté plus tardivement au latin, souvent pour un usage scientifique.

Par exemple le mot latin causa a donné les mots chose et cause, qui sont des doublets :

— en effet le mot causa, en suivant les lois de l’évolution phonétique, du latin vulgaire (cosa), à l’ancien français (chiose) est devenu en français moderne chose ;
— le même mot causa a directement été emprunté au latin au Moyen Âge pour signifier en français la cause.

Il existe ainsi en français de nombreux doublets, comme la moule et le muscle (qui viennent du latin musculum), le poison et la potion (qui viennent de potionem) ou encore le métier et le ministère (qui viennent de ministerium).

 

 

20 mai 2012

les grands courants en linguistique

Les grands courants en linguistique



I La Linguistique et ses écoles

Il faut savoir que la linguistique regroupe un certain nombre d'écoles qui ont toutes en commun d'avoir le langage comme objet d'étude mais qui n'abordent pas forcément les problèmes du même point de vue.

Les linguistiques internes sont des disciplines autonomes. On y trouve les linguistiques structurales proprement dites (fonctionnalisme, distributionnalisme, psychosystématique, générativisme reliés au structuralisme à des degrés divers) et les linguistiques énonciatives qui en découlent. Certaines de ces dernières, comme celle de Culioli, se considèrent comme post-structurales. De plus, certaines linguistiques dites internes se suffisent à elles-mêmes alors que d'autres sont associées à une discipline différente (sociologie, ethnologie, psychologie, neurologie...). Par exemple, la sociolinguistique étudie la langue comme révélateur sociologique.

 

II Historique :

Avant 1916 on s'occupait surtout de linguistique historique (philologie). Saussure était à l'origine un spécialiste de l'indo-européen. En 1875, il avait publié un ouvrage diachronique sur les voyelles de l'indo-européen.

En 1916, deux de ses étudiants publient -> Saussure : « Cours de linguistique générale » (1916)

De 1930 -> 1975 on constate l'hégémonie du structuralisme

Les linguistiques énonciatives apparaissent en 1956 avec « La nature des pronoms » de Benveniste et n'ont cessé d'évoluer depuis.

 

III L'objet du structuralisme

La linguistique structurale est un courant qui réunit un groupe d'écoles dans lesquelles la langue est étudiée comme un système doté d'une structure décomposable.

 

Selon les courants la sémantique est mise à l'écart ou intégrée dans les autres grandes catégories. Dans le cadre de ce cours nous postulerons pour la seconde vision des choses. De la même façon certains linguistes préfèrent parler de morpho-syntaxe plutôt que de séparer radicalement les domaines de la morphologie et de la syntaxe sur lesquelles sont basées les grammaires scolaires.

Ainsi le langage est découpé en niveaux (strates), chacun étudié par une discipline qui lui est propre :

traits 
(sept traits majeurs :
nasalité- apertude - labialité - antériorité- voisement - mode d'articulation - point ou lieu d'articulation)

Phonétique
(Description des unités sonores de base)

Phonèmes
(36 en Français)

Phonologie
(Étude du rôle des sons dans le système linguistique)

Syllabe
(quelques centaines)

Morphologie
(Étude de la structure grammaticale des mots)

Mots
(environ 60 000, mais la liste n'est pas exhaustive)

Lexicologie
(Étude des vocabulaires composant le lexique d'une langue)

Propositions

Sémantique
(Étude de la signification)

Phrases
(nombre illimité)

Syntaxe
(Étude des combinaisons et des relations entre les formes qui composent la phrase)

Énoncés
(nombre illimité)

Énonciation et pragmatique
(Étude de la production et de la reconnaissance langagière par des énonciateurs dans une situation donnée)

 

Le structuralisme a pour qualité d'être rigoureux.  Le revers de la médaille est une tradition réifiante (chosifiante) venant de la philologie (étude des langues anciennes) et de la philosophie du scientisme et du positivisme d'Auguste Comte, du monisme. La démarche découlant des sciences de la nature consiste à purifier l'objet d'étude.

C'est la tradition aristotélicienne. Les phénomènes langagiers sont considérés comme unitaires, stables. On est dans la logique du réductionnisme : On doit faire entrer ce qu'on décrit dans un moule rigide, quitte à découper ou à allonger. (Mythe du lit de Procuste)

IV Les grands courants structuralistes

1. Fonctionnalisme(École européenne de Martinet)

Ce courant dégage une procédure pour analyser la phonologie, puis la généralise aux autres niveaux. (morphologie, lexicologie, syntaxe).

Les unités n'ont de valeur linguistique que par rapport à leurs possibilités d'opposition ou de combinaison.

2. Distributionnalisme,école américaine,en parallèle au fonctionnalisme. (Harris et Bloomfield)

Le distributionnalisme a eu ses heures de gloire des années 1930 à 1950. Cette école est issue dubehaviorisme avec l'idée du comportement langagier en stimulus /réponse. On se base sur un empirisme radical, sur ce qu'on constate. La sémantique est considérée comme du mentalisme. La langue est un corpus (un recueil de données linguistiques brutes dont on a une trace perceptible) et la place du sens n'est pas dans la linguistique. La description se fait selon le modèle de la linguistique anthropologique lors de la découverte d'une langue étrangère.

L'un des grands ouvrages en est : Bloomfield (1933), Language

Série de combinaisons et de sélections dans le paradigme qu'on installe sur le syntagme.


V L'influence du structuralisme

Les linguistiques structurales vont influencer :

a . La linguistique générative de Chomsky.

Pour le mouvement génératif, on part de la syntaxe dont on dégage un corps de concepts puis on les généralise à la phonologie, la morphologie et la sémantique.

b. La psychosystématiquede Gustave Guillaume

Dynamique basée sur la morphologie.




VI Les grands poncifs du structuralisme

1. Paradigme et syntagme

PARADIGME

SYNTAGME

axe de sélection sur lequel on peut effectuer des commutations

axe de combinaisons où on opère des permutations

20 mai 2012

les synonymes et les antonymes

les synonymes et les antonymes

LES SYNONYMES

Les synonymes sont des mots identiques ou voisins par le sens et différents par la forme.

Les synonymes présentent souvent des nuances du point de vue du sens

« manger » a pour synonymes « se nourrir », « dévorer », « grignoter », etc.

« Se nourrir » est son synonyme le plus neutre, le plus proche, mais « dévorer » et « grignoter » apportent des nuances :

– « dévorer » signifiant « manger avec avidité »,

– « grignoter » signifiant « manger par petites quantités ».

Les synonymes peuvent appartenir à des niveaux de langue différents

« discuter » a pour synonymes « papoter » ou « jacasser » qui sont des verbes de registre familier que l’on n’emploie pas avec n’importe qui.

Les synonymes appartiennent toujours à la même classe grammaticale

Par exemple, un nom commun aura toujours pour synonyme un autre nom commun, tout comme un adjectif aura toujours pour synonyme un autre adjectif.

Témoignant de la richesse de la langue française, l’usage du synonyme permet de ne pas se répéter ou d’enrichir son vocabulaire.

LES ANTONYMES

Les antonymes sont des mots de sens contraire.

Les antonymes ont les mêmes caractéristiques que les synonymes

Les antonymes (par exemple : gentil / méchant), tout comme les synonymes, peuvent présenter des nuances du point de vue du sens (gentil / dur), ou appartenir à des niveaux de langue différents (gentil / rosse). Ils appartiennent également toujours à la même classe grammaticale.

Transformer un mot en son contraire

On peut aussi transformer, grâce à des préfixes, un mot en son contraire :

avec le préfixe dé- : raisonnable / raisonnable
avec le préfixe dis- : proportion /disproportion
avec le préfixe il- : logique / illogique
avec le préfixe in- : achevé / inachevé
avec le préfixe mal- : heureux / malheureux
avec le préfixe mé- ou mes- : content / content
avec le préfixe in- (et ses variantes im-, il-, ir-) : inexact, impoli, illégalité, irrégulier.

Il existe également des couples de préfixes et suffixes de sens contraires :

en- / dé- (embarquer, barquer)
in- / ex- (inhaler, exhaler ou immigrer, émigrer)
intro- / extra- (introverti, extraverti)
sous- / sur- (sous-estimer, surestimer)

 

 

20 mai 2012

le mode de l'indicatif

Généralités sur l’indicatif

Les valeurs de l’indicatif

  • Par le mode de l’indicatif (du latin indicativus, « qui indique, désigne »), on asserte, on indique.
  • L’indicatif est le mode du réel.
  • L’indicatif est le mode de ce qui est tenu pour vrai par l’énonciateur.

L’indicatif, un mode personnel et temporel

  • L’indicatif est le seul mode apte à amener immédiatement le procès dans la chronologie : c’est pourquoi l’indicatif est un mode très riche.

L’indicatif comporte huit temps :

À ces temps, on peut ajouter le conditionnel présent (forme simple) et le conditionnel passé (forme composée). En effet, le conditionnel a longtemps été considéré comme un mode mais il est généralement rangé aujourd’hui parmi les temps de l’indicatif.

À noter par ailleurs que la langue orale ignore généralement le passé simple.

En savoir plus…

Il ne faut pas confondre modes et modalités. La modalité, c’est la manière dont l’énonciateur conçoit l’énoncé. Il en existe quatre :

  • la modalité assertive : Il pleut. Ou : Il ne pleut pas.
  • la modalité interrogative : Pleut-il ?
  • la modalité exclamative : Qu’est-ce qu’il pleut !
  • la modalité jussive (jussere, « ordonner ») : Sortez !
  • Il existe des phrases dont la modalité est à la fois interrogative et jussive : Allez-vous vous taire ? (→ ordre)


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